Son parcours est constitué de thématiques variées, développées dans diverses structures. Intéressé par les questions de biodiversité en tant que naturaliste et photographe amateur, il a entrepris des études à l’Université de Strasbourg et obtenu une Licence en sciences du vivant puis un master, portant sur la connaissance des espèces animales en relation avec leur milieu. Il est actuellement doctorant au sein de l’IPHC, laboratoire du CNRS à Strasbourg.
Comment le Grand hamster est-il devenu votre sujet de recherche ?
Différentes espèces animales et problématiques m’ont intéressé : le loup, les grands prédateurs et les populations de gibier, les blaireaux et chauves-souris, notamment lors de mon service civique au GEPMA, et bien-sûr le Grand hamster ! Cette espèce a occupé mon stage de master 2 en 2015, mes périodes de vacation puis de technicien à l’ONCFS entre 2015 et 2016, et occupe maintenant ma thèse qui a débuté au CNRS en 2017.
Quelles recherches menez-vous dans le cadre de votre thèse ?
Ma thèse s’inscrit dans la continuité de celle de Mathilde Tissier, qui a montré l’effet délétère de la monoculture pour la nutrition du Grand hamster, et la nécessité de mettre en place des systèmes agricoles qui permettent d’avoir plusieurs espèces végétales qui se côtoient au sein d’un même espace.
Par conséquent, d’un côté je cherche quelles associations de graines sont les plus bénéfiques pour le Grand hamster, en évaluant l’effet de différents régimes alimentaires sur les paramètres de l’hibernation et de reproduction de cette espèce. D’un autre côté, je compare la diversité de la faune (notamment des insectes comme les carabes) entre des cultures classiques et des cultures innovantes, pour évaluer l’effet de ces méthodes. Enfin, je m’intéresse également à la présence de micronutriments tels que la vitamine B3 ou les sels minéraux dans l’alimentation et les écosystèmes agricoles.
Comment cela s’inscrit-il dans le cadre du projet LIFE Alister ?
Pour que ces recherches puissent avoir une application concrète et durable en milieu agricole, il est nécessaire de prendre en compte la faisabilité de ce qui pourrait être proposé, ce qui implique des interactions avec les autres partenaires du projet LIFE tels que l’ONCFS ou la Chambre d’agriculture.
Qu’est-ce qui vous intéresse particulièrement dans cette thématique ?
Tout d’abord, les thématiques sur lesquelles je travaille ont du sens pour moi car elles cherchent à trouver des solutions concrètes pour favoriser la biodiversité et trouver de solutions d’avenir pour le Grand hamster. Ce que j’aime particulièrement, c’est que nous travaillons sur des questions qui ont trait à la fois à la biologie et au développement de populations animales, mais aussi aux implications des activités humaines sur les écosystèmes qui nous entourent. Cela me semble d’autant plus intéressant que c’est l’agriculture qui est au centre des réflexions, et donc la façon que nous avons de produire notre nourriture et ses implications.
Nous devons également à Florian Kletty de superbes photos de Grands hamsters.