Sauvegarde du Grand hamster : la continuité dans la recherche
26 mars 2019Le LIFE Alister se termine à la fin de ce mois de mars, mais qu’en est-il du travail de recherche fait par l’IPHC-CNRS concernant les études dans le domaine de l’alimentation du Grand hamster ? Ces recherches menées par Mathilde Tissier, alors qu’elle passait sa thèse sous la direction de Caroline Habold, avait mis en lumière l’effet désastreux de la monoculture pour la reproduction du Grand hamster, et la nécessité de mettre en place des systèmes agricoles qui permettent d’avoir plusieurs espèces végétales se côtoyant au sein d’un même espace.
Le futur PNA (Plan National d’Actions) fédère plusieurs acteurs de la protection du Grand hamster dont les principaux déjà présents dans le LIFE Alister. Cette continuité va permettre de poursuivre les recherches sur l’alimentation en déterminant les meilleures associations de graines pour l’hibernation et la reproduction du Grand hamster. Mais le PNA va aller plus loin. En cofinançant la thèse de Florian Kletty, doctorant à l’IPHC-CNRS, la DREAL Grand Est lui permettra d’évaluer la mise en œuvre des résultats pour le Grand hamster au niveau agricole.
Ses préconisations d’associations de graines sont-elles compatibles sur le terrain ? Les différents régimes des hamsters ont été choisis suite à des recherches et des discussions avec les agriculteurs par rapport à leurs pratiques. Les régimes favorables devraient donc permettre de proposer des cultures envisageables et rentables pour le monde agricole. Enfin ces modes de cultures innovants ont-ils un impact sur la présence de micronutriments tels que la vitamine B3 ou les sels minéraux dans les écosystèmes agricoles ? Et en quoi sont-ils bénéfiques au Grand hamster mais également à l’ensemble de la microfaune ?
Le travail de recherche est long et cinq ans ne suffisent pas non seulement à trouver la cause d’un problème (comme c’est le cas avec la chute de la reproduction du Grand hamster) mais aussi à trouver les solutions et comment les mettre en œuvre. Il s’agit pour l’équipe de l’IPHC-CNRS pilotée par Caroline Habold de continuer dans le cadre du nouveau PNA.